vendredi 23 décembre 2011

[Traduction] Vegan Outreach: le but ultime n'est pas le véganisme.

(Traduction de l'article de Corey Wrenn, avec son accord, "Why does PETA euthanize?") 


Dans leur newsletter du 17 décembre, intitulée “VO Feedback : se rappeler du but ultime », Vegan Outreach déclare explicitement que leur « but ultime », paradoxalement, n’est pas la promotion du véganisme. Ceci est clarifié dans une déclaration référencée par le co-fondateur et directeur exécutif, Matt Ball :

[ . . . ] "rappelez-vous tout le temps de votre but ultime. Pour ma part, c’est l’atténuation de la souffrance."

Selon la documentation de Vegan Outreach, « atténuation de la souffrance » peut vouloir dire n’importe quel comportement spéciste : réductionnisme, végétarisme, participation aux réformes de bien-être, etc. Ce « but ultime » est déconcertant, puisque juste dix jours auparavant, Vegan Outreach avait fait cette déclaration sur leur blog :

"Mais de plus en plus d’entre nous ne sont pas satisfaits avec un monde qui semble un peu moins mauvais. Nous voulons un monde qui soit fondamentalement différent, dans lequel les animaux ne sont pas vus comme de la nourriture."

Comment parviendront-ils à ce changement fondamental s’ils insistent à soutenir la consommation spéciste qui, au fait, continue à percevoir les animaux nonhumains comme de la nourriture ? Comment parviendront-ils à ce changement fondamental s’ils mentionnent le véganisme en tant qu’un moyen parmi d’autres options potentielles ? Qui plus est, Vegan Outreach dérape souvent en présentant le véganisme négativement. Par exemple, dans une présentation en 2009, que Vegan Outreach fait circuler ces derniers temps, le président et co-fondateur Jack Norris décrit le véganisme comme « coincé » et « difficile ». Par ailleurs, met-il en garde, se concentrer sur le véganisme porte atteinte aux dons. Comme nous le savons, les dons sont très importants pour des organisations comme Vegan Outreach. Sans dons, Vegan Outreach ne pourrait pas se permettre de continuer à imprimer de la documentation anti-vegan, et ne pourrait pas se permettre de recruter des utilitaristes « vegans » pour distribuer cette documentation afin d’impressionner les jeunes sur les campus. C’est un système très confus et autonome.

Le véganisme, critique Norris, est une approche « tout-ou-rien ». C’est un triste état de choses quand une organisation qui se nomme Vegan Outreach nous dit que la nonviolence n’est pas du tout-ou-rien. Au contraire, je soutiens que personne ne devrait jamais soutenir le viol, le meurtre, la pédophilie, l’exploitation d’animaux nonhumains, ou toute autre forme de violence : sous aucune circonstance ou à n’importe quel degré. Dénoncer la violence est du tout-ou-rien. Nous n’avons rien à tirer en tolérant n’importe quelle contre les humains et, de même, contre les nonhumains. Mais encore une fois, on devait s’y attendre venant d’un groupe dont le but ultime est la réduction de la souffrance, pas l’élimination de la souffrance.

A la fin de sa présentation, Norris déclare :

"Si vous êtes veg* pour éviter la souffrance animale, dites-le. Au plus les gens entendront cela, au plus tôt ils considéreront cela comme légitime."
Si seulement il pouvait tenir compte de ses propres paroles et adopter le véganisme. Nous ne pourrons jamais nous attendre à voir apparaître le véganisme comme moins optionnel ou moins « difficile » aussi longtemps que le visage organisationnel du véganisme le présente comme tel. Nous le devons aux animaux nonhumains, de promouvoir sans équivoque le véganisme comme le minimum que nous puissions faire dans notre combat pour mettre fin à la violence et à l’inégalité. Et, comme le dit Norris, au plus les gens l’entendront, au plus tôt ils considéreront cela comme légitime.

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