mercredi 14 décembre 2011

[Traduction] Le véganisme: une vérité dont le temps est venu.

L’idéal vegan incarne les aspirations éthiques et spirituelles les plus hautes – non-violence, innocuité, respect de la vie, et culture de la compassion envers l’innocent. Il est cause de célébration que nous soyons bénis par la capacité d’apporter de si nobles qualités sur terre simplement en éliminant de nos vies les produits et pratiques qui requièrent l’exploitation d’autres êtres.

Et pourtant, même à une époque où, plus que jamais, le monde a besoin que nous mettions en pratique ces valeurs humaines basiques, cette forte position éthique continue d’être marginalisée par la société. L’exemple qui est établi par le nombre grandissant d’individus qui adoptent ces principes est trop souvent opposé avec véhémence, banalisé, ou simplement ignoré. Mais les effets de ce changement de paradigme dans notre perception sont profonds, et les récompenses d’avoir fait un tel changement sont au-delà de toute mesure.

En ne faisant rien d’autre qu’être vegan – ce qui signifie d’éliminer son soutien à tout produit et pratique qui exploitant les animaux – les gens peuvent grandement réduire leur empreinte écologique, prendre leur santé en main, prendre part dans l’élimination de la fin dans le monde, et expérimenter la paix intérieure qui provient d’une contribution personnelle si puissante vers le commencement de la paix sur terre.

Ironiquement, il se pourrait bien que la survie de notre espèce, et peut-être même de la vie sur cette planète, dépende de notre apprentissage des premières leçons d’empathie, responsabilité et maitrise de soi que l’idéal vegan incarne, et que notre société semble si réticente à adopter. En vivant l’idéal vegan, nous pouvons répondre, en une fois, aux nombreux problèmes, faussement différents, qui paralysent notre civilisation et menacent notre existence même.

De la faim dans le monde en passant par le changement climatique, de l’extinction massive à la violence grandissante, les problèmes catastrophiques auxquels nous faisons face sont des indicateurs clairs que nous sommes dans le besoin d’une transformation à une échelle globale. Au vu du grave problème à venir de notre société et de notre monde vis-à-vis des ressources de plus en plus rares et des conflits politiques ultérieurs, il est devenu crucial de faire face au besoin d’un changement radical, commençant avec un changement de perception en chacun de nous.

De plus en plus de personnes reconnaissent le préjugé et l’injustice intrinsèque de l’esclavagisme et de l’abattage des animaux, dans le but de nourrir nos appétits collectifs de chair, œufs, lait et autres produits dérivés des industries de l’exploitation. Ce n’est plus un secret que les camps de concentration animale soient les aires de reproduction de toutes sortes de maladies infectieuses. Il est de plus en plus clair que la consommation de produits animaux est néfaste pour la santé humaine, et que l’agriculture animale industrialisée, ce qui comprend les soit-disant « plein air » et « bio », est impliquée dans certains des pires crimes contre la planète. Vu que les consommateurs deviennent de plus en plus conscients de l’inefficacité de faire transiter les céréales par les animaux pour produire de la nourriture pour les humains, même la vérité sur le rôle de l’industrie animale dans la faim dans le monde et dans les pénuries alimentaires commence à être révélée au grand jour.

Et pourtant, on dirait d’une certaine manière que la lumière du veganisme est si intense que les gens ont peur d’ouvrir les yeux, même les individus qui sont fortement impliqués dans d’autres causes sociales. Qu’est-ce qui fait que nous nous accrochions si opiniâtrement à des pratiques qui ne sont clairement pas nécessaires, terriblement cruelles, et, si rien n’est fait, finiront presque certainement par nous détruire tous ?

Notre appétit collectif pour des produits venant de corps d’animaux nous a amené à créer des systèmes d’élevage qui sont non seulement non-viables à long terme, mais sont également immédiatement dommageables pour les écosystèmes naturels, populations d’animaux sauvages et citoyens des nations en développement.

Comme la population humaine continue à grandir, et l’industrialisation se développant toujours plus loin, cela engendre les excès de l’agriculture animale, et nous courons actuellement le risque de faire s'effondrer les systèmes essentiels de préservation de la vie de la planète elle-même. L’ombre portée de l’élevage, le rapport maintenant bien connu de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, déclare que « la production de bétail est l’une des causes majeures des problèmes environnementaux les plus pressants du monde, notamment le réchauffement climatique, dégradation des sols, pollution de l’air et de l’eau, et perte de la biodiversité. »

En plus, notre société désespère de trouver une solution à bon nombre de nos problèmes sociaux. Notre pandémie de violence devient de plus en plus grave, des tireurs dans les écoles et sur les lieux de travail, jusqu’aux agressions sexuelles et violence conjugale, et bien évidemment, les démonstrations incessantes de puissance militaire qui prennent les vies de soldats et civils.

Mais ce n’est pas surprenant que nous expérimentions une telle agression généralisée quand on se rend compte que non seulement nous alimentons habituellement nos corps (et donc nos esprits) avec des produits de violence, souffrance et mort, mais prétendons qu’il n’y a rien de mal à ça. Nous tentons d’éviter la vérité de la provenance des produits animaux, en les achetant dans des emballages joliment enveloppés, mais nous ne pouvons pas nous empêcher d’en être conscients au plus profond de nous-même, et la violence qui est implicite dans nos repas et dans d’autres aspects de notre vie – de nos vêtements jusqu’aux produits de beauté – pénètre notre culture à tous les niveaux, personnel comme global.

Partout dans le monde, en permanence, des êtres innocents passent leur vie entière emprisonnés et esclaves. Pendant ce temps-là, ils sont brutalement torturés et sont au final violemment abattus. Et partout dans le monde, des gens qui sont pourtant gentils, doux et attentionnés, continuent à ignorer – et participent même à – cette cruauté sans nom.

Notre indifférence envers la souffrance d’autres créatures est une norme sociale acceptée qui nous appelle à réaliser que les valeurs humaines basiques s’appliquent aux autres animaux autant qu’à nos frères humains : justice, empathie, et respect. En étendant ces valeurs pour y inclure ces êtres qui n’ont commis aucun crime si ce n’est d’être nés nonhumain, nous avons en réalité le pouvoir de créer de nouvelles normes de comportement humain, motivées par notre désir collectif d’un monde meilleur et plus sûr pour tous.

Le veganisme est la reconnaissance de la responsabilité de l’individu – la reconnaissance de notre obligation personnelle de minimiser le mal que nous causons de par notre existence, et de développer en nous les qualités nécessaires pour devenir citoyens d’un futur meilleur ; où personne n’est opprimé, où personne n’est traité comme moyen pour une fin.

C’est la démonstration de sa prise de conscience des principes fondamentaux de justice – une déclaration permanente de notre conviction que les actes de brutalité et d’oppression ne sont pas excusables simplement en vertu de l’espèce des victimes. Le veganisme n’est rien d’autre que la preuve de son engagement envers le principe de nonviolence – la détermination d’éliminer notre soutien à la cruauté perpetrée en notre nom.

Lorsque nous militons pour l’adoption généralisée des valeurs véganes, nous parlons pour la population entière des victimes de l’humanité – des animaux sauvages qui sont chassés et exterminés pour faire place aux ravages des excès humains, jusqu’aux animaux domestiques qui sont mis au monde et confinés (que ça soit dans des cages ou dans des pâturages) et finalement tués

Ces milliards de milliards d’êtres sentients sont considérés, par la société ‘civilisée’ d’aujourd’hui, comme rien de plus de que des propriétés purêment et simplement, et leurs propriétaires ont la permission légale de les soumettre à beaucoup de formes de cruauté barbare au nom du profit, confort ou plaisir.

Ce cycle d’exploitation non seulement pèse sur la planète grâce au poids d’une population de milliards d’êtres mis au monde seulement pour servir nos désirs humains, il nous empêche également de nous diriger vers un futur plus paisible et plus prospère, les habitants de ce futur rejetant la violence et l’effusion de sang comme une question de principe.

La pandémie de violence dans le monde appelle à réevaluer notre relation avec les animaux nonhumains – qui sont les victimes des formes les plus extrêmes de notre violence collective – et à reconnaître qu’ils ne sont pas plus destinés à être nos propriétés que le sont les personnes avec une couleur de peau différente, les femmes, les enfants, ou tout autre être sentient. Eux aussi, sont des individus, qui apprécient leur vie, ressentent douleur, ont peur de la mort, et ont le droit de vivre libre de l’oppression.

Si nous voulons réellement un monde paisible – un monde dans lequel les gens ne vivent pas dans la peur d’un autre, et un monde dans lequel les humains ne sont pas universellement vus comme l’espèce la plus violente de la planète – alors il n’y a tout simplement aucun moyen d'écarter le véganisme comme la clé du futur que nous voulons.

Le monde se trouve à un carrefour. Nous ne pouvons tout simplement pas continuer comme si nos anciennes méthodes pouvaient être viables. Si nous voulons avoir un futur, les gens qui vivent dans ce futur ne seront pas dépendants de produits qui sont le résultat de l'exploitation, souffrance et dévastation environnementale. Nous ne nous approvisionnerons pas de nourriture venant d'animaux de ferme ou d'abattoirs, mais bien de jardins fertiles, de vergers animés et de fermes véganes. Les gens seront gentils, compatissants, doux et justes.

L'idéal vegan représente rien de moins que la prochaine étape évolutive pour l'humanité. Ce bond en avant peut paraître bien loin de la position dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, mais c'est au sein de ce changement en question que nous trouverons en fin de compte l'espoir du monde de demain.

Angel Flinn est directrice de sensibilisation pour Gentle World (http://gentleworld.org)

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