(Traduction de l'essai de Dan Cudahy, avec son accord, "On Militant Direct Action")
« Il
en est mille pour massacrer les branches du mal contre un qui frappe à
la racine, et il se peut que celui qui consacre la plus large somme de
temps et d'argent aux nécessiteux contribue le plus par sa manière de
vivre à produire cette misère qu'il tâche en vain à soulager. »
~ Henry David Thoreau, Walden, Economie (Chapitre 1-E)
"Premièrement, abstenez-vous de faire du mal."
~ Inconnu
L’action
directe est un terme fourre-tout pour toute action entreprise au nom des
animaux dans l’intention de les secourir, les libérer, ou les sauver,
individuellement ou collectivement, de l’exploitation, l’emprisonnement,
l’esclavage, la torture, ou le mal infligé intentionnellement ou de la
mort.
L’action
directe peut être légale, comme dans le cas de l’adoption d’un chien
secouru venant d’un refuge local ou du placement d’une chèvre ou d’une
poule dans un sanctuaire qui lui fournira un foyer aimant et permanent.
L’action
directe peut également être illégale, et va de l’intrusion lors de
sauvetages (où les sauveteurs publient volontairement le sauvetage et se
rendent eux-mêmes hors la loi) aux incendies criminels, dégâts
matériels importants, menaces de mort, menaces non-létales et le
harcèlement. Avec la possible exception des sauvetages et des violations
similaires moins sérieuses de la loi, l’action directe illégale est
aussi connue sous le nom d'« action militante directe » (« AMD »).
Le problème, en deux mots
Nous élevons, confinons et abattons 10 milliards d’animaux terrestres pour la nourriture annuellement (environ 317 par seconde) seulement aux Etats-Unis (environ 50 milliards partout dans le monde). La grande majorité de ces êtres innocents endurent la douleur, l’ennui insupportable, la terreur, et la misère qui se qualifient aisément comme une vie entière de torture. Ces animaux sont au moins aussi sentients et perceptuellement intelligents que n’importe quel humain.[1] Considérant la sévérité de la cruauté et l’ampleur de la torture et de morts infligées à ces êtres sentients, c’est une atrocité et indignation morale qui dépasse largement, annuellement, n’importe quelle atrocité commise durant l’histoire de l’humanité, dont l’holocauste nazi. Comme le disait Isaac Bashevis Singer, un survivant de l’holocauste juif : « Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka ».
Il
n’est pas étonnant que les gens qui sont au courant des détails
horribles de l’agriculture animale et autres formes d’exploitation soient
outrés et veuillent désespérément faire quelque chose, quasi n’importe quoi,
pour stopper cette violence extrême et cette insanité. Bien que
l’outrage immense soit une réponse entièrement appropriée, elle doit
être canalisée en action efficace.
Cet
holocauste perpétuel n’est pas apparu soudainement de nulle part, et il
ne s’arrêtera probablement pas soudainement non plus. Il est né d’une
combinaison désastreuse de 1) siècles de profonds préjugés sociaux et
culturels envers les êtres non-humains sentients, et 2) d’avancées
technologiques en constante augmentation, de capacité industrielle, de
population humaine grandissante, et de demande économique durant le 20e siècle et continuant au 21e.
Le désastre environnemental de l’agriculture animale [ndt: anglais], générant
une grave pollution des eaux et de l’air, production de gaz à effet de serre,
déforestation, et pénuries d’eau potable, deviendra de plus en plus
évident au fur et à mesure que la population humaine augmente et que
l’industrialisation et la technologie de l’exploitation animale se
développe en Asie. Vu cette propagation à l’Asie, le nombre de victimes
innocentes non-humaines de cet holocauste perpétuel augmentera
probablement par dizaine de milliards dans les dizaines d’années à
venir, en assumant qu’aucun mouvement abolitionniste vegan fort,
populaire, non-violent ne se développe bientôt.
La solution, en deux mots
Nous
mettrons fin à cette atrocité seulement en mettant fin au préjugé
envers les non-humains sentients par des années ou dizaines d’années
d’éducation végane [2] aboutissant au final au véganisme répandu en tant
que norme minimale de décence dans les sociétés industrialisées.
Nous
ne pouvons réguler l’holocauste perpétuel de milliards ; l’holocauste
doit être aboli. Nous ne pouvons forcer l’abolition sur une société qui
ne comprend pas les principes sous-jacents et les fondements rationnels
et moraux des droits des animaux abolitionnistes et le préjudice du
spécisme. Toute tentative de force, de menace, de vandalisme, ou de terreur
ne fera que se retourner contre nous, provoquer de la résistance, et
mettra fin au dialogue rationnel et moral. Nous ne pouvons éduquer les
gens par rapport au véganisme pro-sociétal, sain et non-violent alors
que nous les menaçons, vandalisons, terrorisons ou sommes « en guerre »
avec eux. Il en serait ainsi même si un pourcentage relativement élevé
(disons 30%) de la population était végane. C’est surtout vrai lorsque
seul un très petit pourcentage (environ 1%) de la société est végane.
“Une chose à la fois”
Certains partisans célèbres de l’AMD (qui sont forcément des opposants de l’approche abolitionniste établie par le professeur Gary Francione) appellent péjorativement l’approche abolitionniste de l’éducation végane, l’approche « une chose à la fois » et déclarent qu’il faudra des siècles pour qu’une telle approche fonctionne, si elle fonctionne un jour. Mais la phrase « une chose à la fois » déforme de manière extravagante l’éducation végane telle que conçue par les abolitionnistes.
« Une
chose à la fois » suppose un modèle de croissance linéaire prévisible
et ridiculement lent de l’éducation végane et du véganisme. Cependant,
lorsque nous examinons les modèles de croissance typiques des
changements sociaux de l’histoire, c’est la théorie du chaos qui les
décrit le mieux. Tout comme le climat, qui est un exemple classique
expliquant comment la théorie du chaos peut décrire des phénomènes
complexes, le changement social comprend des millions de petites
variables, à la fois potentielles et actuelles. L’interaction de ces
variables est imprévisible et peut être significativement influencé sur
le long terme par des changements relativement minimes à un moment
donné. Lorsqu’un changement significatif ou un « point de basculement »
survient, le changement peut devenir exponentiel, pas linéaire, par
nature. L’éducation végane créative, non-violente – semblable aux
efforts éducationnels des cinq dernières décennies aux Etats-Unis visant
à réduire ou éliminer la cigarette, le racisme, le sexisme, et la
conduite en état d’ébriété – est le genre de changement social qui est
imprévisible et non-linéaire. [3]
Pour
une idée générale de croissance non-linéaire, considérez que 10.000
vegans généreront de nouveaux vegans à un taux dix fois plus élevé que
mille vegans le feraient. Une centaine de millier de vegans généreront
de nouveaux vegans à un taux cent fois plus élevé qu’un millier de
vegans le feraient, et ainsi de suite. Donc au plus on trouvera de
vegans dans une société, au plus rapidement les non-vegans deviendront
vegans. La description péjorative « une chose à la fois » de l’éducation
végane omet de prendre en considération à la fois la nature
imprévisible et exponentielle du changement social en général et de
l’éducation végane en particulier. Considérer l’éducation végane
non-violente comme étant une méthode « une chose à la fois » est au
mieux naïf et complètement malhonnête au pire.
Deux barrières à l’éducation végane : l’action directe militante et le welfarisme.
Comme
je l’ai d’ailleurs écrit en long et en large sur ce blog, le
welfarisme est une barrière sérieuse à l’éducation végane non-violente
et à l’abolition car il identifie le traitement au lieu de
l’utilisation, la souffrance au lieu de l’exploitation et l’abattage,
comme le problème à résoudre. En ‘acceptant’ l’utilisation et
l’exploitation des animaux, le welfarisme n’a pas besoin du véganisme ou
de l’abolition. De cette manière, le welfarisme renforcera toujours le
paradigme de l’exploitation et sera un atout longue durée de la survie
de l’industrie.
L’AMD
est également un obstacle sérieux à l’éducation végane créative et
non-violente et à l’abolition. Comme l’a dit le professeur Gary
Francione, nous vivons dans une société où la consommation de produits
animaux est encore considérée comme étant aussi naturel et normal que de
boire de l’eau et de respirer de l’air. Dans une telle société
extrêmement spéciste, l’infraction de la loi, les dégâts aux propriétés,
ou la violence envers les exploitants d’animaux ne peuvent qu'être considérés comme bizarres et anti-sociaux. Encore une fois, nous ne
pouvons éduquer ou avoir un dialogue raisonnable avec des gens qui ont
peur de nous, qui nous voient comme anti-sociaux, ou qui ne veulent pas
être associés à un petit mouvement qui menace ou attaque d’autres
citoyens respectueux des lois. Qui plus est, l’éducation végane créative
et non-violente possède l’incontestable supériorité morale. Les
exploitants d’animaux peuvent nous ignorer ; mais si nous sommes
non-violents et respectueux de la loi, ils n’ont absolument aucune
revendication morale que ce soit envers nous. L’AMD sape cette autorité
et influence morale en fournissant aux exploitants d’animaux des
objections morales contre les militants des ‘droits des animaux’. Dans
une société fortement spéciste, l’AMD sape l’autorité morale bien plus
qu’elle ne le ferait autrement.
Les similitudes entre l’action militante directe et le neo-welfarisme
L’AMD et le welfarisme ont beaucoup en commun :
1) La
motivation autant pour l’AMD que pour le welfarisme est enracinée dans
un fort sentiment d’urgence et de désir de voir des résultats immédiats,
ou une « solution rapide », mais tous les deux ignorent le fait que le
problème – qui est le préjugé culturel du spécisme approuvé par 99% de la
société – est non seulement immunisé à ce genre de solutions rapides,
mais est aidé par ce genre de tentatives agissant comme barrière à
l’éducation végane non-violente.
Le
welfarisme s’attaque aux branches du traitement via des réformes,
clamant des ‘victoires’ et des ‘résultats’ superficiels dans un monde
législatif dominé par les industries où ce genre de lois sont passées et
abrogées tel le changement des saisons. Qui plus est, le welfarisme
renforce la structure légale et le paradigme réglementé des droits de propriété sur lequel est fondé l’exploitation animale.
L’AMD
s’attaque aux branches des exploitants individuels et des compagnies
d’exploitation. En de rares occasions, les partisans de l’AMD peuvent
crier soi-disant ‘victoire’ lorsque leur cible doit déménager à un autre
endroit ou est remplacée par la compétition. Cependant, même pour ces rares
cas où des compagnies individuelles doivent mettre clé sous
porte, la compétition arrive inlassablement pour satisfaire la demande.
Qui plus est, l’AMD éloigne beaucoup de personnes qui seraient autrement
ouvertes à l’éducation végane créative et non-violente.
2) Ils jouent tous les deux sur la force de l’industrie. (Par “industrie” dans cet essai, je veux dire toutes les industries de l’exploitation animale dans leur ensemble.)
L’industrie
est puissante en matière de politique, législation, et en affaires.
L’industrie a également la coopération complète et le dévouement de
l’application des lois à chaque niveau du gouvernement, de la police
locale jusqu’aux agences fédérales et la garde nationale.
Le
welfarisme s’attaque à l’industrie en matière de politique, législation
et arrangement, gaspillant des millions de dollars et des milliers
d’heures dans de ridicules efforts pour réguler un holocauste de
milliards de victimes innocentes annuellement, renforçant le système
qu’il tente de réguler.
L’AMD
recrute généralement de petits groupes de jeunes sans formation ni
expérience pour attaquer l’industrie contre quelques unes des
organisations répressives les plus hautement qualifiées et expérimentées au monde. Ce déséquilibre en matière de connaissance, capacité et expérience se
traduit régulièrement en de jeunes personnes passant des années en prison
pendant que l’industrie grandit et prospère annuellement, presque
toujours imperturbée par même les plus sérieuses attaques d’AMD.
3) Ils ignorent tous deux les faiblesses de l’industrie. La faiblesse de l’industrie est qu’elle est moralement déplorable et écologiquement désastreuse (encore une fois, le désastre écologique deviendra de plus en plus évident au fur et à mesure que les marchés asiatiques augmenteront la demande en produits animaux).
Le welfarisme détourne les ressources des efforts généralisés d’éducation végane. C’est l’éducation végane non-violente, générale qui est capable d’attaquer efficacement la faiblesse de l’industrie et de mettre à genoux le géant avec le temps. Et encore une fois, le welfarisme renforce également la structure légale et le paradigme réglementé des droits de propriété sur lequel est fondé l’exploitation animale.
L’AMD
détourne également les ressources des efforts d’éducation végane en 1)
détournant l’attention publique percevant les militants vegans comme
modèles pro-sociaux à suivre, pour les considérer au lieu de ça comme des vandales et
criminels anti-sociaux à enfermer, et 2) provoquant l’emprisonnement de
jeunes militants vegan pendant des mois voir des années. En outre, comme
mentionné ci-dessus, l’AMD mine l’autorité morale claire en faisant
baisser l’opinion publique des militants des animaux comme étant une
simple faction politique violente comme les autres à « contrôler »,
« gérer », et à réprimer. Dans une société spéciste, ces actions sont
une barrière significative à l’éducation végane non-violente.
4)
Le welfarisme et l’AMD s’attaquent tous les deux à l’offre plutôt qu’à
la demande. L’une des choses les plus importantes à se rappeler est
ceci : Aussi longtemps que les gens voudront consommer des produits
animaux, on trouvera des fournisseurs pour satisfaire cette demande.
Oui, les fournisseurs peuvent manufacturer certaines autres demandes
via la publicité, la baisse de prix, et la qualité des produits, mais en
fin de compte, l’atrocité morale est fondamentalement axée sur la demande.
Ce sont notre famille, nos amis, et nos connaissances non-véganes qui
sont la cause de cette atrocité ; les fournisseurs sont simplement
l’intermédiaire engagés pour faire le sale boulot.
Le
welfarisme se concentre sur la réforme des méthodes que les
fournisseurs utilisent pour produire leurs produits. Habituellement, les
réformes de bien-être suggérées par les organisation welfaristes comme
PETA, Farm Sanctuary, et HSUS sont des réformes qui sont de toute façon dans les
meilleurs intérêts des fournisseurs. Mais
même dans les quelques cas où l’industrie est uniformément opposée aux
réformes ou lorsque les réformes ne sont pas dans le meilleur intérêt de
l’industrie (et les cas encore plus rares où de telles réformes sont
réellement implémentées et appliquées), l’industrie est très résiliente
et peut se délocaliser dans une autre juridiction ou trouver d’autres
manières de contourner ce genre de réformes. S’attaquer aux
fournisseurs, comme le fait le welfarisme, revient à s’attaquer aux
branches. S’attaquer à la demande, comme le fait l’éducation végane
non-violente, revient à s’attaquer à la racine.
L’AMD cherche à dissuader ou faire fermer les fournisseurs. Mais encore une fois, aussi
longtemps que la demande existe, les fournisseurs déménageront
simplement ou seront remplacés par de nouveaux fournisseurs et
l’application de la loi sera encore plus sévère. L’AMD agit comme une
barrière contre l’éducation végane non-violente car, si l’AMD reçoit
l’attention des médias, c’est presque toujours une couverture spéciste,
qui se concentre sur le « malheur de fournisseurs travaillant dur, qui
essayent juste de gagner leur vie en fournissant ce que le public
demande ». (Le « public », bien évidemment, est notre famille, amis et
connaissances non-véganes.) Qui sera le mauvais dans la presse ? Les
militants des animaux. Qui sera le gentil ? Les exploitants recevant la
sympathie du public. Encore une fois, s’attaquer aux fournisseurs,
comme le fait l’AMD, revient à s’attaquer aux branches. S’attaquer à la
demande, comme le fait l’éducation végane non-violente, revient à
s’attaquer à la racine.
Les abolitionnistes sont opposés à la violence.
Les welfaristes, neo ou traditionnels, acceptent et promeuvent la violence envers des êtres non-humains innocents en promouvant, plutôt qu’en rejetant entièrement, la régulation et la réforme de l’exploitation et de l’abattage des animaux, soit en tant qu’"étape" (fausse et confuse) vers l’élimination de l’utilisation animale, soit en tant que méthode permanente d’exploitation. Les abolitionnistes rejettent entièrement la violence de toutes les réformes de bien-être, peu importe si la réforme de bien-être est (faussement) perçue comme un ‘pas’ vers quelque chose d’autre ou comme une méthode permanente d’exploitation.
Les
partisans de l’AMD acceptent et promeuvent des actions illégales, impliquant dégâts matériels, menaces, harcèlement, ou dégâts
psychologiques, qui sont ou bien violentes ou potentiellement violentes
pour les gens. Les abolitionnistes rejettent entièrement la violence et
le comportement anti-social, aliénant, de l’AMD, ses menaces et sa
rhétorique.
Les
abolitionnistes promeuvent le véganisme et seulement l’éducation végane
créative, non-violente comme moyen d’atteindre la généralisation du
véganisme. L’abolitionnisme est l’extension logique des mouvements de
droits civiques et de paix. La non-violence est un principe de base
indispensable de l’abolitionnisme. L’éducation végane créative,
non-violente est pro-sociale.
Le véganisme est pro-social, modéré, et pacifique. Premièrement,
abstenez-vous de faire du mal : devenez vegan, et encouragez les autres
à en faire de même. Le welfarisme et l’AMD sont tous les deux nuisibles
et contreproductifs ; évitez les.
_________________
Notes:
[1] Les espèces semblent grandement varier par rapport à leur sensibilité relative à la douleur physique et psychologique, avec certaines espèces bien plus sensibles que d’autres. De même, certaines parties du corps sont bien plus sensibles que d’autres, dépendant des espèces. De façon commode, la plupart d’entre nous nous considérons comme étant les plus sensibles, mais on a toutes les raisons de penser que les humains se situent quelque part dans la gamme autre que la « plus sensible », aussi bien en douleur physique que psychologique, dont la terreur.
_________________
Notes:
[1] Les espèces semblent grandement varier par rapport à leur sensibilité relative à la douleur physique et psychologique, avec certaines espèces bien plus sensibles que d’autres. De même, certaines parties du corps sont bien plus sensibles que d’autres, dépendant des espèces. De façon commode, la plupart d’entre nous nous considérons comme étant les plus sensibles, mais on a toutes les raisons de penser que les humains se situent quelque part dans la gamme autre que la « plus sensible », aussi bien en douleur physique que psychologique, dont la terreur.
L’intelligence
perceptuelle est en contraste avec l’intelligence conceptuelle (ou
l’intelligence abstraite/symbolique/linguistique). Bien que la métaphore
soit loin d’être parfaite, on pourrait considérer l’intelligence conceptuelle
comme le fait d’avoir un « livre de connaissance » sur la manière de jouer au
golf ou au baseball, incluant la connaissance conceptuelle du
maniement d'un club ou d'une batte. En contraste, l’intelligence perceptuelle
est comme le fait d'avoir la coordination main-œil pour bien jouer au golf ou au
baseball. De ce sens-là, les non-humains sont souvent plus
perceptuellement intelligents que les humains. De toute évidence pas au
golf et au baseball, mais dans la conscience environnementale et leur
capacité perceptuelle et athlétique pour la prédation ou l’évaluation et
la prévention de dangers, les animaux s’épanouissent.
[2] L’éducation végane créative, non-violente, c’est apprendre et informer les gens par rapport à ce qu’est le véganisme, pourquoi on voudrait le devenir, pourquoi le véganisme est une base morale ou une norme minimale de décence, et comment le devenir de manière facile, nutritive, délicieuse, et accomplie, ce qui inclut la cuisine végane, des recettes véganes, des produits vegans, des alternatives aux produits animaux, et des informations nutritionnelles. Devenir vegan est facile et très enrichissant. Tout ce que cela demande c’est une connaissance pour démarrer, et tout le reste du raffinement.
[3] Fumer, le racisme, le sexisme, et la conduite en état d’ébriété, bien qu’encore bien présents en 2009, ont considérablement baissés durant les 40 ou 50 dernières années via des efforts d’éducation sociale. Les plus âgés d’entre nous se rappelleront probablement les attitudes généralisées par rapport à ces croyances et activités dans les années 60 et reconnaitront un contraste significatif avec les attitudes généralisées d’aujourd’hui. Nous avons encore beaucoup de progrès à faire concernant la cigarette, le racisme, le sexisme et la conduite en état d’ébriété, mais on ne peut nier qu’un progrès significatif ait eu lieu en contraste avec les attitudes des années 60 dans ces domaines.
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